Zillig-Hartmann, L’art rustique appenzellois
«Tout ce que vos amis vous ont dit, en prose ou en vers, de ce peuple bizarre est vrai, veritablement vrai … Vous devriez venir voir ce pays, ou saint Gall, voila mi lie ans, viva it parmi les ours, vous devriez apprendre a connaitre une nature qui jusqu’ici a refuse les «attraits» de la vie policee. II faudrait que vos «Brokes» aient vu cette contree, ses montagnes, ses racines, ses fontaines et ses paturages, les crevasses de ses montagnes, les ruisseaux qui parcourent ses bois, qu’ils l’aient vue afin qu’ils puissent la peindre de leur pinceau poetique. La, le Camor couche offre l’appui de son dos a l’Altemont, plus loin, les pointes du Santis se dressent dans le ciel. A leur pied s’etend une region montagneuse, entrecoupee de profondes failles; leurs parois sont soutenues par de verts sapins aux sol ides racines. Avonsnous affaire a une campagne ou a une ville? On ne saurait le dire. Dans toutes les vallees, sur toutes les collines, on voit des maisons. Vous dirai-je qu’elles sont eparpillees comme un troupeau dans un paturage ou vous devoilerai-je ce que m’a conte un gai campagnard? Voila plusieurs centaines d’annees, a une epoque qu’assombrissait la barbarie, Satan, charge d’un sac plein de maisonnettes, survola un jour ce pays montagneux. Par megarde, ii heurta un rocher pointu de !’Altmann, son sac se dechira et les unes apres les autres, ses maisonnettes tomberent. Le diable n’arreta pas son vol pour autant. Voila pourquoi ii y eut bientot un peu partout des maisons, au pres et au loin.»
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